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Hier soir, dans le cadre de ma résidence de traduction à Lima et dans le cadre de la célébration de la journée de la langue française (20 mars), j’ai animé une rencontre-atelier de traduction au siège du Colegio de Traductores del Perú (Ordre des Traducteurs du Pérou).
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J’ai donné un titre à échos intérieurs à cette rencontre : Ritmo, el organizador de mi labor (qu’on peut traduire ainsi pour garder les échos intérieurs : « Rythme, organisateur de mon labeur », mais où le mot « labor » en espagnol désigne davantage une mission qu’une tâche pénible) en le calquant sur le titre du livre de Victoria Santa Cruz que je traduis au cours de cette résidence : Ritmo: el eterno organizador (traduction directe, mais pas finale : « Rythme: l’éternel organisateur »).
J’ai articulé cette rencontre autour de deux moments principaux :
– Un moment de partage autour du travail effectué jusqu’ici sur le livre et les deux textes rythmiques que je traduis. Les différences entre le livre et les textes rythmiques. Les difficultés rencontrées. Les méthodes et astuces utilisées. Le travail qui reste à faire.
– Un moment d’atelier de traduction, de l’espagnol au français, basé sur un extrait d’un des textes rythmiques que je traduis au cours de cette résidence. Il s’agissait de s’éloigner un peu du mot écrit et de se rapprocher du mot parlé, de sensibiliser au rythme et à l’oralité du texte.
Les deux moments de cette rencontre ont été très enrichissants des deux côtés. Le public présent étant constitué de traducteurs professionnels, nous avons pu échanger de collègue à collègue, et discuter notamment de la spécificité péruvienne de certains termes.
Pour ce qui est de l’atelier proprement dit, les traducteurs présents sont familiers de la langue française, mais ce n’est malgré tout pas leur langue maternelle. De plus, le niveau de français était très varié de l’un à l’autre, pouvant aller d’une quasi maîtrise à de bonnes bases acquises pendant la période des études. Animer cet atelier présentait donc quelques similarités avec l’animation d’un atelier de traduction pour un public de primo-arrivants. (Je précise, à toutes fins utiles, que seule l’exercice de traduction s’est fait de l’espagnol au français, l’ensemble de la rencontre et des échanges se sont déroulés en espagnol) Chacun.e a contribué avec une proposition qui m’a apporté un regard neuf sur le texte sur lequel je travaille depuis trois semaines et j’ai donc retravaillé ma propre traduction en rentrant de cette soirée aussi sympathique qu’édifiante.
Encore un grand merci à l’Ambassade de France au Pérou et au Colegio de Traductores pour l’invitation, l’organisation et le très chaleureux accueil. Merci à Carla Salazar, Attachée de coopération culturelle et linguistique auprès de l’Ambassade de France, qui a pris part à l’atelier et fait ces photos :