Calendrier 2015 Mamiwata – La maman de l’eau
Aquarelles de Guy Papin
Pantouns de Patricia Grange
Préface de Georges Voisset
Mise en page d’Emilie Dubourg
Ca y est ! Il est là, il est prêt et il est beau ! Je suis ravie du résultat. Le calendrier 2015 Mamiwata – La maman de l’eau est un très bel objet qui a déjà trouvé sa place sur mon bureau ! J’espère qu’il vous séduira aussi.
Je vous en livre quelques photos, ainsi que la préface de Georges Voisset. Georges, encore mille mercis à vous :
Quel calendrier ! Vous ne l’oublierez jamais.
Voici pourquoi : lorsque vous aurez fini de l’effeuiller, douze tournants d’amour et de luttes, il commencera en vous une nouvelle vie, celle qui durera très, très, très longtemps….
Mais en attendant, pendant tout un an, vous l’aurez appris par cœur, car vous y aurez puisé de quoi méditer durant tout ce long temps à venir, votre vie.
On n’oublie jamais ce que l’on enfante.
Décembre : le petit héros de sa maman lui tourne vaillamment le dos. Que le temps passe vite, qu’octobre est déjà loin ! La vie dans ce monde dur, ce monde résistant, ce monde de labeur et de travail incessant – mais aussi son monde si beau, beau comme la lagune, comme les aquarelles de Guy Papin, a commencé pour lui.
Janvier : le voilà maintenant avec ses copains, bras tendus toujours, mais cette fois-ci c’est lui qui attend le vent qui va le pousser. L’espérance nouvelle, c’est lui.
Suivons les révélations faites à cette maman, celles de ces magnifiques images mises en pantoun. Puisque pantouns il y a, et qu’il se trouve que pantoun signifie : analogie. Deux premiers vers pour « poser » le monde tel qu’il m’a été livré, qui me résiste, qui chuchote ou dispute, se colorie au fil des heures, que je connais par cœur tant je le pratique – et pourtant, monde qui n’est que le décor de mes désirs et de mes vœux. Et puis, deux vers pour dire ces derniers : mes émotions, mes désirs, mes vœux ; pour m’harmoniser, moi, avec ce monde. Double révélation, disais-je plus haut, celle du familier, mais extérieur, et celle de l’inconnu au plus profond de ses entrailles. « Le monde de la lagune et moi », nous dit cette maman, sont parallèles. Le talent de Patricia Grange est de développer, de mois en mois, la petite graine de cette analogie entre « Pirogues et bras tendus / en un même mouvement ». A l’infini, puisque le cycle de la vie, éternel recommencement, ne finira donc pas en décembre, je vous avais prévenu.
Je trouve ce travail poétique d’harmonie entre aquarelles et pantouns, monde lagunaire et développement de la petite graine, splendide. Les images doubles se suivent, s’entrelacent, se complètent au fil des mois. En douze fois quatre vers on fait simultanément le tour d’un monde socio-économique, écologique, d’une grossesse, et d’une vie. Comme on a envie d’être propulsé dans ce Bénin ! Comme j’ai envie d’être femme ! Comme notre devoir est d’être ces enfants ! Je ressens même ce mois de mai : coups de pieds entre les pirogues, premiers coups de pieds du petit bonhomme.
Mon mois préféré pourtant ? Octobre.
Mon vers préféré ? « Je deviens Maman ».
C’est si simple. C’est la simplicité même du pantoun, mais c’est justement là une simplicité très difficile, car elle doit être magique. Simplicité magique du pantoun réussi – c’est-à-dire mémorable. Il a la saveur des « quatre heures » de nos enfances. Ce calendrier est, déjà, inoubliable.
Un jour, le petit alevin fera à son tour chanter, sa lagune au cœur, une autre voix…
Souffle sur le feu, grille l’anguille,
le prince revient de sa pêche au filet…
Entre tes mains et morte et vive
ne parle plus, plus rien ne sais… (Pantoun malais)
Georges Voisset
Président de Pantun Sayang – Association Française du Pantoun
Ancien Professeur des universités, traducteur, essayiste, écrivain
Vous l’aurez compris, les pantouns de ce calendrier tissent, de mois en mois, l’histoire d’une naissance, d’une gestation, d’une maternité. Inutile de vous préciser que pour le ventre creux que je suis, ce fut un véritable défi et exercice de style ! Mais j’y ai pris beaucoup de plaisir. Et étant donné que ce calendrier est destiné à récolter des fonds qui seront envoyés à la Fondation Regard d’Amour, ce thème me semblait totalement approprié, comme je l’explique dans ma postface L’esprit de l’eau :
Postface L’esprit de l’eau de Patricia Grange
Je vous avais déjà un peu parlé de l’histoire du titre de ce calendrier ici et du calendrier lui-même par là.
Il est désormais disponible si vous souhaitez vous l’offrir ou l’offrir autour de vous, notamment pour les fêtes de fin d’année ou les étrennes à venir. Il suffit de m’envoyer un message pour cela.
Présentation du village lacustre de Ganvié
et de la Fondation Regard d’Amour
Je voudrais à nouveau remercier Emilie Dubourg (qui a réalisé la maquette du calendrier) et l’imprimerie Pixagram qui nous a fait bénéficier de tarifs tout doux, afin de pouvoir envoyer un maximum de fonds à la FRA. J’avais déjà collaboré avec Emilie et Pixagram pour la réalisation de mon ouvrage Paroles arboricoles – Poèmes animistes et je suis toujours aussi satisfaite du travail effectué ! Merci beaucoup.
Verso du chevalet du calendrier
Le calendrier Mamiwata – La maman de l’eau est vendu au prix de 10 euros. La totalité des bénéfices – à savoir 5 euros par calendrier – sera envoyée à la Fondation Regard d’Amour.
15% du tirage ont déjà été réservés et les premiers colis partiront lundi. Si ce joli calendrier chevalet vous intéresse, ne tardez donc pas trop à m’écrire pour commander votre ou vos exemplaires. Merci d’avance et bon week-end !
Je commande… vite. Un an pour me régaler d’aquarelles et de pantouns, voilà une occasion à ne pas rater.
Et, qui sait, je finirai peut-être par en écrire moi aussi (des pantouns)
Merci Monique, c’est noté ! Et je suis certaine que tu vas en écrire aussi !
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Et s’il en reste, j’en voudrais bien un aussi !
Bonjour Danièle, merci beaucoup pour votre message. Je vous envoie un mail pour l’achat du calendrier.