Il y a bien trop longtemps que je n’ai pas partagé de lecture avec vous !
Ces dernières années, sauf pour mes activités de traductrice, je lis essentiellement de la poésie (ainsi que des nouvelles et autres textes courts). Mais depuis quelques mois, j’ai à nouveau envie de lire au long cours.
Voici le roman dans lequel j’ai plongé aux alentours de la mi février et dont j’ai refermé la dernière page il y a quelques jours. C’est un ouvrage au ventre replet de 430 pages, mais qui se laisse délicieusement lire, en compagnie duquel j’ai retrouvé mes sensations de lectrice de l’enfance et de l’adolescence, à l’époque où je pouvais consacrer des journées entières à un livre, absente au monde. J’ai d’ailleurs été frustrée de ne pas pouvoir faire tout à fait la même chose et de devoir laisser passer plusieurs jours entre mes différentes séances d’immersion dans ces récits de femmes fortes.
Où les destins de la Corisande d’un roman de chevalerie, de Diane d’Andoins devenue la belle Corisande et de Diane des Astres s’entretissent délicatement, dans la langue ouvragée, tout aussi érudite que littéraire et poétique de Lise Segas.
Comme l’autrice l’indique dans ses notes en fin d’ouvrage, « il ne s’agit pas ici d’écrire un livre d’histoire » (même si ce roman est très documenté) mais de faire histoire en se nourrissant de l’Histoire. Celle qui est attestée, celle qui a été transmise et celle que la littérature rend plausible.
Ce livre est un femmage à Corisande d’Andoins et au cortège sororal qui l’a entourée (mais aussi aux mères et grands-mères), une déclaration d’amour aux landes dont les paysages sont magnifiés et un hymne à la fiction.
A découvrir !
« Les femmes fortes – Il était une fois dans les Landes »
Lise Segas
La geste, 2023