Dans le cadre de son partenariat avec le théâtre La Boîte à Jouer, la Maison des Femmes de Bordeaux recevait tout à l’heure Geneviève Rando et Chantal Galiana, auteures de la pièce « La danse espagnole », jouée par Chantal Galiana.
Présentation :
« Un peu de malice et de rouerie.
Un peu de chagrin et de cruauté
Mais pas mal de tendresse aussi.
Chantal Galiana se glisse dans le destin de Marinette, Régina, Marie-Paule, Jeanne, Claudette, Adèle … et mêle sa mémoire à celles de gamines, de drôlesses, frangines, femmes d’ici, d’ailleurs.
Au rythme d’une danse espagnole, elles défilent et surgissent comme des photographies. »
Tout à l’heure à la Maison des Femmes donc, Chantal Galiana nous a offert quelques extraits de cette pièce, quelques textes très émouvants, très forts. Elle était elle-même très émue et très habitée par les mots qu’elle nous a livrés.
Un retour sur une enfance bordelaise tissée de voix et de vies de femmes. Les souvenirs également comme prétexte à l’évocation de femmes d’ici et d’ailleurs, femmes sans nom qui ont dit non. Une célébration de femmes dont l’Histoire ne se souviendra pas et qui, par de simples petits gestes, pouvant passer pour anodins, ont contribué à faire progresser les choses.
Un moment très tendre, lové entre les mots, le chant, le ukulélé.
Pendant le spectacle donné à La Boîte à Jouer du 10 au 20 octobre, de petits films seront également projetés.
J’ai beaucoup aimé les morceaux choisis partagés par Chantal Galiana ce soir. J’essaierai d’aller voir le spectacle.
Il est ailleurs à noter que pour la saison 2012-2013, La Boîte à Jouer fait vraiment la part belle aux femmes, qu’elles soient auteures, metteurs en scène ou comédiennes, une tendance à encourager car ce n’est manifestement pas le cas au niveau national !
En effet, la plaquette ci-dessus (que l’on peut trouver à la Maison des Femmes de Bordeaux) est le résultat d’une étude publiée par la SACD et qui fait le constat du nombre trop bas de femmes dans l’univers du spectacle vivant au niveau national.
Quelques chiffres aberrants :
18% des postes dirigeants de l’administration culturelle sont occupés par des femmes
4% des maisons d’opéras sont dirigées par des femmes
9% des centres dramatiques nationaux sont dirigés par des femmes
33% des théâtres nationaux sont dirigés par des femmes
30% des centres chorégraphiques nationaux sont dirigés par des femmes
15% des textes joués sont écrits par des femmes
25% des spectacles sont mis en scène par des femmes
5% des concerts sont dirigés par des femmes
13% de femmes travaillent parmi les techniciens
Aucun chiffre ne s’approche des 50% dans la liste ci-dessus … Comme quoi, il y a encore du travail à faire ! Et qu’on ne me dise plus que le 8 mars ne sert à rien et n’a pas de sens !