Traduire le paradis – Bande-son

Le 23 novembre 2022
Photo : Patricia Houéfa Grange
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Je reviens vous dire quelques mots du recueil Un paradis portatif de Roger Robinson que j’ai eu l’honneur et la joie de traduire depuis l’anglais (Royaume-Uni/Trinidad) au début de l’année et qui est désormais disponible en version bilingue Un paradis portatif/A portable paradise auprès des éditions belges L’Arbre de Diane.

Je vous propose aujourd’hui d’en découvrir la bande-son. En effet, Un paradis portatif foisonne de références poétiques, philosophiques, artistiques, mais aussi musicales. Rien d’étonnant à cela lorsqu’on sait que Roger Robinson est également parolier et chanteur du groupe King Midas Sound. Toutes ces références font, pour moi, partie du paradis portatif qu’il déroule dans ce recueil. Et sa traduction m’a permis de nombreuses découvertes ou redécouvertes. A écouter en prélude ou en postlude à votre lecture.

J’ai compilé les morceaux de musique ou albums mentionnés ou évoqués dans l’ouvrage et je vous les propose ici dans l’ordre d’apparition entre les pages du recueil :

On commence par Oum Kalthoum. Le poète ne précise pas d’oeuvre en particulier, il évoque simplement la figure de cette voix égyptienne magistrale. Alors pourquoi ne pas réécouter ses plus grands titres :

Vient ensuite l’emblématique Zombie de Fela Kuti :

Revolution de Bob Marley & The Wailers. Le titre n’apparaît pas directement dans le recueil, mais est largement évoqué par l’un des poèmes :

Le titre et le style du poème It Soon Come de Robinson (que j’ai traduit par C’est pour bientôt) sont une référence directe au Time Come de l’immense Linton Kwesi Johnson dit LKJ :

https://www.youtube.com/watch?v=chIHgTqX3Dk

Vient ensuite London Is the Place for Me de Lord Kitchener qui est cité à trois reprises dans le recueil. C’est une chanson calypso qui est en effet emblématique de la génération Windrush et qui symbolise désormais ses espoirs déçus :

On poursuit avec le Paradise de Sade :

Le There’s Nothing Like This d’Omar :

L’Ascension de John Coltrane :

Et enfin le Happy de Pharrell Williams qui a fait danser et mis de bonne humeur aux quatre coins de la planète :

Les émotions suscitées par l’écoute de cette compilation, ainsi déroulée, suivent complètement les différents mouvements du recueil : perte et douleur ; colère, dénonciation, revendication ; réflexion et méditation ; éloge de la bienveillance et de l’empathie.

Je n’en dirai pas plus. Je vous laisse faire votre propre chemin dans les mots du recueil et la musique qui l’accompagne.

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Un paradis portatif
Roger Robinson
Traduit de l’anglais (Royaume-Uni/Trinidad)
L’Arbre de Diane, octobre 2022



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