Les martinets font caracoler le crépuscule
Rues balisées de roses trémières froissées en fleurs de crépon
Les feuilles des figuiers exhalent déjà les arômes des fruits
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Le soleil se délite sur l’horizon
Des bulles de savon crépitent
au fond de l’évier
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Le zouk de l’enfance murmure un lamento…
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Les avrillées d’août
embuent la cuisine
Le lapsang souchong
m’enfume la langue
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Par la feNaître
mes poèmes en gésine
traversent des b(l)ancs de nuages
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Je suis petite-fille de Cap-verdienne
Gravée en mon a-dé-enne
la sodade est une morsure constante à mes veines
Patricia Houéfa Grange
Tous droits réservés
[Comme vous le voyez sur les photos prises ce jour dans les rues de mon quartier, en ce début du mois-doutes, la vigne vierge a commencé à prendre ses couleurs d’automne…]