Je vous offre quelques-unes des pages noircies dans mon carnet du moment en ce début d’automne :
Les bras métalliques s’activent
sur le chantier au clair de lune
traversé du chant des grues
***
A mes lèvres je porte le rouge
A son sein elle porte les lèvres de l’enfant
A leurs bouches ils portent leurs lèvres
Gestes intimes
(Appel aux) Baisers
dans la promiscuité du tramway
Cathédrale St André depuis la Tour Pey Berland à Bordeaux
Pierre L’Excellent
Source de l’image
L’automne est une fée
qui métamorphose
la cathédrale en opéra
Dans les arbres à ses pieds
l’orchestre et le choeur
Dans le ciel par-dessus les flèches
le ballet
Une éclaircie
ouvre le ciel
Tes yeux posés sur mes yeux
Un éclair
ouvre ma faim
Ta peau à fleur de peau
Clair de l’âme
J’expire
tu inspires
Les marronniers d’Inde versent
aux pieds de Notre-Dame d’Aquitaine
leur dîme en feuilles d’or
***
Des lézards à plumes
boivent le soleil
sur les corniches XVIIIe
***
Danse de ponctuations
dans les phrases mouvantes
du ciel
Patricia Houéfa Grange
Tous droits réservés
Merci pour ces couleurs et ces poèmes d’automne, Patricia. Cet automne que je vis printemps…
Merci Monique. Printemps et automne sont mes saisons préférées. Ce sont pour moi des saisons jumelles. Et je vis un peu cet automne comme un printemps moi aussi.
Tes trois derniers tercets sont magnifiques. J’aime aussi beaucoup ton poème sur la cathédrale chef d’orchestre.
Merci beaucoup, Claire-Lise. Je travaille juste à côté de la cathédrale et ce sont des paysages/instants que je traverse tous les jours en ce moment. Nous avons un automne particulièrement beau cette année.