Photo : Jean-Louis Fernandez
Source de l’image
Eblouie par la nuit
la note reste en suspens.
Mouvement de grâce éblouie
la danseuse suspend l’instant.
*
La branche casse
l’oiseau chante.
Cristalliser la grâce
fragilité touchante.
*
Epanouissement du lotus
sacre de l’épure.
Ouverture du corps en hiatus
fluidité pure.
Patricia Houéfa Grange
Décembre 2016, tous droits réservés
La photo en début de note, qui a inspiré ces trois quatrains/pantouns, représente la danseuse taïwanaise Chien Ching-ying dans la création Until the Lions du chorégraphe Akram Khan. Le titre de cette création est une référence au proverbe africain qui dit que « tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, l’histoire de la chasse glorifiera toujours le chasseur ».
Le premier distique de mon deuxième pantoun, « La branche casse/l’oiseau chante » est un emprunt à une célèbre phrase du poète péruvien José Santos Chicano, « L’oiseau chante même si la branche sur laquelle il est perché craque, parce qu’il sait qu’il a des ailes. »
« Eblouie par la nuit
la note reste en suspens.
Mouvement de grâce éblouie
la danseuse suspend l’instant. »
Même habituée à la nuit
La note encore en suspens.
Danseuse encore éblouit
La pénombre et les instants.
—
« La branche casse
l’oiseau chante.
Cristalliser la grâce
fragilité touchante. »
La feuille passe
Un oiseau reste.
L’automne masse
Solide test.
😉
Héhé ! Welcome back, Gatien !
Et merci 🙂