Skyline in the trees
(Vue sur la skyline de Kuala Lumpur depuis les Lake Gardens)
Photo : Patricia Houéfa Grange
Voici déjà cinq jours que je suis revenue de Malaisie. Mais ce voyage va m’habiter encore très longtemps !
Pendant une vingtaine de jours, j’ai parcouru, en quelques étapes, la côte ouest du pays, du nord au sud. J’ai découvert et déambulé dans des villes qui m’ont toutes tatouée d’une part d’elle-même. J’ai rencontré ou croisé des gens qui m’ont offert leur sourire, quelques mots ou parfois simplement leur regard ou leur silence. Mes sens ont fait des expériences inédites …
Et mon voyage s’est achevé avec le Colloque autour d’Henri Fauconnier et de la Malaisie, qui fut l’occasion de retrouvailles avec des amis et de rencontres « dans la vie réelle » avec d’autres. L’occasion de tisser ensemble des souvenirs inoubliables et de belles émotions.
Ouverture du Colloque à l’Hôtel De Palma à Kuala Selangor
Mon petit carnet rouge est revenu bien rempli et déborde même ! J’ai présenté, lors de la deuxième journée du colloque, une première version de lecture mise en sons de mes déambulations malaisiennes (prose & pantouns). J’ai été très touchée et heureuse de l’accueil que cet acte poétique a reçu. Bien évidemment, je pense développer ce projet pour en faire aussi bien un ouvrage papier qu’une lecture sonore. Tous deux seront multiformes, multimedia. A suivre.
Réception des participants au Colloque à la
Résidence de France par M. l’Ambassadeur, Christophe Penot
Les émotions ne se sont pas arrêtées là puisque le jury de Pantun Sayang a décidé de me faire l’honneur de m’attribuer le Grand Prix de son concours cette année ! Décidément, quelle aventure avec ce formidable petit pantoun !
La Malaisie reviendra très certainement, de temps à autre, hanter mes articles sur ce blog, avant la finalisation de ce projet en diptyque (ouvrage papier + lecture mise en sons). C’est un voyage qui m’a marquée durablement, je risque donc d’en parler régulièrement !
En kebaya et sarong pour ma lecture mise en sons
D’ici là, je vous invite à lire le compte-rendu de ce colloque publié sur Lettres de Malaisie et je partage ici l’extrait me concernant qui m’a énormément touchée :
« S’il devait en être une preuve vivante, ce serait bien la poète française d’origine béninoise Patricia Houéfa Grange, qui a découvert la Malaisie à travers le pantoun, son « quatrain magique ». S’est nouée entre elle et cette forme poétique une relation intime qui l’a amenée à s’intéresser de plus près aux sources de cette poésie, en passant d’abord par la case Fauconnier, puis en entreprenant un voyage de près de trois semaines sur la côte ouest de la Malaisie. De ce voyage ont découlé des impressions, soigneusement reportées dans un carnet de route tenu au jour le jour et dont elle aura accordées la primeur aux participants du colloque. Au gré des ambiances sonores et des refrains entêtants, la voix bien posée et les mots bien pesés, en sarong et kebaya pour l’occasion, Patricia Houéfa Grange aura rendu un hommage vibrant à cette Malaisie qu’elle rencontrait pour la première fois mais qu’elle semblait porter, au moins par expérience poétique, déjà en elle. Et c’est à travers son regard que chacun des participants aura pu « redécouvrir » cette Malaisie qui avait su autrefois séduire Henri Fauconnier. »
Mes chaleureux remerciements au Pr. Muhammad Haji Salleh, rencontré l’année dernière à Barbezieux, qui est l’origine de ce Colloque de Kuala Selangor, et qui a été le premier à m’y inviter. Encore un grand merci à l’ITBM, l’Ambassade de France et l’Universiti Malaya de m’avoir invitée à participer à ce Colloque. Merci joyeux et complice à ma coach et conseillère pour ce voyage, Aurore Perez. Mille mercis à mes amis retrouvés/rencontrés en Malaisie et sans lesquels ce voyage n’auraient pas été possible : Georges Voisset et Renuka Devi Naidu, Serge et Kassie Jardin, ainsi que Jérôme Bouchaud. Comme vient de me l’apprendre une amie malaisienne, jauh di mata, dekat di hati (Loin des yeux, près du coeur).
Je vous laisse avec le tout premier pantoun que j’ai écrit en Malaisie et qui est aussi le tout premier texte de ma lecture mise en sons :
Changement de fuseau à l’aéroport
le téléphone adopte l’heure malaisienne.
Six heures dans ma tête, minuit dans mon corps
j’ai fait cette nouvelle heure mienne.
(Tous droits réservés)
Toutes mes félicitations Patricia pour ce Grand Prix ! J’imagine ton émotion d’avoir reçu ce prix en Malaisie qui plus est.
Que la Malaisie revienne hanter ton blog me réjouit d’avance tout comme ton projet en diptyque que j’ai hâte de découvrir.
Merci beaucoup ma chère Claire-Lise ! Le voyage, le colloque, le prix, tout ceci était en effet assez vertigineux ! Délicieusement vertigineux !
Le telephone etait a l’heure malaisienne..
Tel lun tricheur, au metro Montparnasse,
Qui avait pris ton heure pour la sienne,
Je fonce, colle a un dos je passe…
JdK
Huhu, merci Jean de Kerno ! 😉