Ces derniers temps, j’ai surtout publié des notes de lecture, mais ne vous en faites pas, j’écris encore ! 😉
Campagne figée.
Le gel nuance
les perceptions.
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Froid glacial
Couleurs tendres
Ciel en barbe à papa.
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Froid dépouillé.
Chants des ailes
et voix des trilles.
Départ pour le bureau.
La lune sourit
encore.
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Quarante kilomètres en train.
Regarder la nuit
tomber.
La tourterelle blanche
s’envole.
Flamenco.
Soleil piégé
dans les ramures.
Amour en cage.
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Soleil encagé
dans la nasse des ramures.
Le poisson rouge fait un bond.
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Laquelle des deux versions préférez-vous ?
Bon week-end !
J’adore les ciels que tu nous montre. Crépuscules du soir ou du matin égrenés avec tes haïkus. La grâce!
Beaucoup de poésie dans ton « crépuscule du matin » ! Merci Monique. Parfois je voudrais être peintre pour fixer toutes ces belles couleurs qui changent d’une seconde à l’autre, je n’y arrive pas vraiment comme je voudrais avec l’appareil photo et souvent mes mots trouvent leurs limites aux frontières des nuages.
Pour ma part, petite préférence pour la 1ère version, pour sa concision 🙂
Merci Gatien, c’est la première que j’ai écrite, la spontanée. Et ma préférée aussi, je dois bien l’avouer.
On ne peut capter le ciel dans toutes ses nuances et les mots, les pinceaux, les appareils photos sont juste une tentative de figer ce qui ne peut pas l’être. Cependant de très belles œuvres naissent de la contemplation du ciel.
Je préfère aussi la première version des tes 2 derniers haïkus Patricia. J’ai pris beaucoup de plaisir à lire tes petits poèmes à la grâce aérienne.
Merci Claire-Lise ! Certes, le ciel, les ciels sont les plus grands désespoirs des peintres, artistes, poètes et autres plumes et pinceaux !
Paradoxalement, le premier haïku, plus court, en dit plus que le second, il est plus ouvert et libère l’interprétation.
Beaucoup de petits trésors dans les autres haïkus, et oui ! il y a des ciels barbe à papa…
Il y a donc une préférence générale pour la première version qui est également ma préférée.
Merci beaucoup François !