Dans le lait chaud,
le massala infuse doucement.
Première pluie d’automne.
Mariposa, Barsac, 28 septembre 2014
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Pour la petite histoire de ce chaï improvisé dimanche après-midi, tombé à pic pour regarder la pluie tomber mélancoliquement par la fenêtre, douillettement installée dans mon canapé :
Dimanche midi, j’ai fait une de mes recettes favorites. Rapide, délicieuse, en trait d’union entre le Sud-Ouest français et l’Asie, le magret de canard aux cinq parfums.
Je n’achète jamais mes mélanges d’épices (massala), je préfère les composer moi-même au gré de mon humeur, les différents éléments du mélange étant concassés, broyés, pilés, tamisés au dernier moment, juste avant utilisation. De toute façon, traditionnellement, c’est ainsi que font les cuisinières asiatiques, chacune ayant sa propre recette et sa propre façon de faire. J’essaie juste de respecter l’esprit du mélange et de faire en sorte que les différentes saveurs y soient. Mon cinq parfums, je le fais avec du poivre noir, des clous de girofle, de la cannelle, de la badiane et de la coriandre.
Dimanche, j’ai donc préparé mon cinq parfums pour ma recette de canard. Après avoir passé le mélange au tamis pour ne recueillir que la poudre pour ma recette, je me suis dit qu’il était dommage de jeter ainsi les écorces et débris restés dans le tamis, encore gorgés de saveurs. Je les ai donc mis de côté.
Plus tard, dans l’après-midi, je les ai mélangés avec du thé noir et j’ai fait infuser l’ensemble dans du lait chaud pour improviser un chaï. C’était savoureux. Désormais, je ne jetterai plus mes débris d’épices sans en avoir extrait la substantifique essence !
On peut goûter? Cela a l’air si appétissant!
Ah oui Monique, j’espère partager magret aux cinq parfums et chaï avec toi un de ces jours !