Dessin de Pascal Moguérou
Elle :
Effluves
Elle vole sur son vélo
Les ailes de sa bouche secrète
Embrassant intimement le cuir de la selle
A travers le simple voile troublant
D’une lingerie fine de dentelle blanche
Elle vole sur son vélo
Et le vent fait enfler sa jupe
Tel un coeur dont le sang bat
Au rythme de ses désirs muets
Et le vent porte vers les frissons d’Il
Les parfums de la chair tendre de ses cuisses.
Mariposa, train, 13 mai 2011 à 7h15
***
Dessin de Pascal Moguérou
Il :
Marées sismiques
Flux et reflux
Le ressac de la chair
Secousses rythmiques
Sur son échelle de Richter
L’oscillation frémissante
De la courbe de ses hanches
Qui fait le tour de son sang
Flux et reflux
Les vagues callipyges
L’ondoiement tremblant
De la lune parfaite
La danse pulpeuse
A envoûté son regard
Et Il rêve alors de marées montantes …
Mariposa, Bordeaux, le 19 mai 2011, à 17h45
***
Dessin de Pascal Moguérou
Elle & Il :
Choeur
Matin qui caresse, elle se sent toute chose.
Elle a sur la peau des bourgeons de roses.
Ils éclosent, ils rayonnent, fraîches pousses, grains de fièvre,
Sur les courants de sa peau, coulent le flot des lèvres.
Et lui, il embrasse des yeux le creux de son nombril
Le creux de son nombril à elle.
Et lui, il croque de ses doigts les dunes de son plaisir
Les dunes de son plaisir à elle.
Et elle, elle s’évapore, elle devient bulle de désir.
Et elle, elle exhale les essences fines de la luxure.
Et elle, elle se masse à l’huile délicate de ses soupirs.
Et elle, elle porte ses pores en éruption telle une parure.
Et lui, il glisse sa peau sur son derme émoustillé.
Et elle, ses seins tendres frémissent au zénith de ses sens.
Et elle, sa chair s’arrondit en son extase hébétée.
Et lui, il se nourrit de cette communion intense.
Matin qui caresse, elle se sent toute chose.
Elle a sur la peau des bourgeons de roses.
Ils éclosent, ils rayonnent, fraîches pousses, grains de fièvre,
Sur les courants de sa peau, coulent le flot des lèvres.
Et eux, ils font monter crescendo la note d’un choeur
Né des frissons de leurs êtres, de la paume de leurs coeurs.
Mariposa, Barsac, le 22 janvier 2009 à 23h
C’est vraiment très beau ! Comme une caresse qui n’aurait pas de fin…
C’est sensuel et très musical aussi.
Bonsoir Patricia,
Je fais une nouvelle tentative pour laisser un commentaire, ceux que j’ai postés vendredi dernier ayant à nouveau disparu dans la blogosphère, c’est étrange.
J’ai énormément aimé ton triptyque, Tes mots sont à la fois sensuels, délicieusement doux et si musicaux. Je ne me lasse pas de les lire, C’est beau comme une caresse qui ne finirait jamais.
Coucou Claire-Lise !
Non cette fois-ci tes commentaires sont bien là et m’ont fait extrêmement plaisir.
J’ai juste mis en place depuis quelques mois une modération commentaire par commentaire. A savoir que même si quelqu’un a déjà commenté et que son commentaire a été validé, s’il laisse à nouveau un commentaire, il faudra à nouveau que je le valide avant qu’il n’apparaisse en ligne. Histoire d’éviter tout spam !
Je suis contente que ces poèmes te plaisent. Jouer avec le coquin et l’érotisme n’est pas évident !
D’accord, je comprends mieux.
C’est vrai qu’il n’est pas simple de parler d’érotisme en poésie et je ne sais pas si ce triptyque est une création isolée ou le début d’un thème d’écriture pour toi mais en tout cas il est très réussi.
J’espère un jour avoir assez de matière pour faire un recueil entre sensualité et érotisme. Pour le moment, j’écris dans ce sens (dans les sens) quand l’inspiration se fait plus féline dirai-je 😉
Mais tes réactions et commentaires à chaque fois que je publie un texte de ce style m’encouragent beaucoup ! Merci.