Aujourd’hui, 20 mars, c’est le printemps. Certes. Mais c’est aussi la Journée Internationale de la Francophonie.
L’occasion de déclarer notre flamme à la langue française tout en poésie !
LINGUA MATER
C’est toi qui as bercé mon enfance
Qui m’as nommé le monde
C’est toi qui pétille dans ma voix
Essence métisse et subtile
Fragrance picturale
Qu’exhale la pensée.
Mots vivants
Perles irisées des reflets
De tous les continents
Qui étoilent ton ciel.
Point de fuite
Où les lignes se rejoignent
Où les frontières se dissolvent.
Arc-en-ciel
Alliance autour du globe.
Mortier qui réunit
Sous les coups de son pilon
Les épices, les parfums,
Les religions et les cultures,
Les formes, les couleurs,
Les sons et les sens.
Eau pure
Qui coule de la source
Et brode notre raison
Du limon de la connaissance.
Regard facetté.
Langue qui sculpte les sensations
Et peint les idées.
Ton sein m’a nourrie
De sa sève intègre
Ô Mer éternelle !
Ô Mère plurielle !
Mariposa, Cotonou, Janvier 1998
***
J’ai une tendresse particulière pour tout ce qui touche à la Francophonie. Non seulement parce que je suis parfaitement amoureuse des mots, de la grammaire, des expressions et de la poésie de la langue française; mais parce que la Francophonie m’a offert de jolis souvenirs. Notamment, le sixième sommet de la Francophonie qui a eu lieu à Cotonou au Bénin en 1995. Dans le cadre de ce dernier, un concours avait été organisé qui m’a vu remporter mon tout premier prix de poésie, grâce à un poème qui rendait déjà hommage à la langue française et à la Francophonie : « Donne-moi ta main ».
Bel éloge à la Langue Française qui représente pour beaucoup de poètes un merveilleux univers de mots. Et je l’aime aussi lorsqu’elle « éclate » en créoles savoureux qui l’enrichissent de tant de timo dou venus d’ailleurs.
Tu as bien raison de parler des délicieux créoles qui font pétiller la langue française. Je rajouterai les français parlés en Afrique de l’Ouest avec leurs expressions bien particulières suivant les pays. Je pense en particulier au parler ivoirien. Et il ne faut pas oublier le joual de nos cousins québécois !