HIVERS D’ANTAN
Nous sortions de l’école au plein cœur de décembre
La bise de l’hiver engourdissait nos membres
Nous courions en soufflant des jets de fumée blanche
Cachant nos mains rougies dans le creux de nos manches
La rue vêtue de blanc à nos cris restait sourde
Et la neige crissait sous nos semelles lourdes
Des flocons voletaient et fondaient sur nos cils
S’amusant de nos jeux enneigeant nos profils
Sur le seuil des maisons nous laissions nos galoches
Et allions nous sécher tout en vidant nos poches
Tandis que nous buvions un chocolat fumant
Le vieux poêle ronronnait comme un gros chat content
La vie s’arrêtait là dans ce petit village
Je m’en souviens toujours en dépit de mon âge
Les odeurs et les bruits, les moments d’insouciance
Qu’il est doux de pouvoir prolonger son enfance
Marie-Christine Guidon
C’est vrai que la neige nous ramène souvent à l’enfance. Elle est une source de jeux inépuisable.
J’aime bien ce texte simple mais qui évoque si bien ces moments heureux.
Je ne peux pas te dire que la neige me ramène personnellement à l’enfance étant donné les latitudes sous lesquelles je suis née !!!
Mais oui, elle me rend nostalgique tout en poudrant la journée de féerie quand elle daigne tomber un peu dans notre région bordelaise !
Et moi aussi j’aime beaucoup ce texte ! Comme tu dis, il est simple mais il donne immédiatement envie de se cocooner au chaud d’une couette avec un thé ou un chocolat chaud et quelques douceurs !