Parfois, il suffit de monter dans sa voiture, de rouler pendant une heure et on se retrouve … à l’autre bout de la Terre … Complètement dépaysé et régénéré pour un week-end …
Cette photo ci-dessus n’aurait très certainement pas détonné au milieu des photos de mes dernières vacances guadeloupéennes. Et pourtant je l’ai prise hier en Aquitaine, dans les Landes, au bord du lac de Biscarosse.
Le temps d’une longue et savoureuse promenade, les muses sont venues me titiller. Un peu …
Polyphonie navale
Dans le vent du lac
La musique des mâts
Carillon invisible.
Mariposa, à Biscarosse le 21 avril 2012 à 18h25
(Poème écrit à deux car c’est mon Homme qui en a trouvé le titre)
Caresse des pins
Soleil des boutons d’or et crépuscule des fleurs de trèfle
Accompagnent mes pas dans les aiguilles et l’herbe spongieuse
Vers la plage sauvage, sable blanc où dansent les pins.
Mariposa, à Biscarosse le 21 avril 2012 à 18h42
Si j’ai une tendresse particulière pour les Landes, c’est en grande partie à cause de l’omniprésence des pins. Ces arbres qui peuvent parfois étrangement ressembler à des silhouettes humaines, à des femmes allongées, amoureuses et offertes :
Xylogravure :
De très beaux pins à admirer ici.
Les Landes viennent chanter à mes oreilles à travers tes mots Patricia.
Les pins ont souvent des formes étranges, et leur façon de s’accrocher n’importe où, même sur les pentes les plus risquées les rendent particulièrement fascinants.
Ce sont des arbres qui m’évoquent plus la vieillesse que la sensualité cependant. Ils n’ont pas l’aspect de la jeunesse et m’inspirent une forme de respect qui s’apparente à celle que je peux ressentir pour les personnes de grand âge. Mais c’est un ressenti très personnel.
Je comprends ce que tu veux dire. Ce ressenti du respect dont tu parles m’est inspiré par des arbres imposants, majestueux et souvent centenaires, voire millénaires, tels que les cèdres, les baobabs, les fromagers, ou certains très gros pins qui présentent parfois des troncs doubles ou triples. Mais les jeunes pins aux troncs si longilignes, paraissant si frêles me font invariablement penser à des femmes …
Je viens de lire ce beau ce poème écrit par Raymond Pagès qui s’intitule « Pins maritimes ».
Dire que les pins ressemblent à des feux d’artifice,
c’est bien mal les connaître.
Rien n’est moins factice que ces grands arbres amis
hautains du sable et des vents.
Leurs grandes têtes tiennent dans tous les ciels le
langage du silence clair et leurs cent gestes offrent
à qui sait les voir d’inoubliables dessins.
« et leurs cent gestes offrent
à qui sait les voir d’inoubliables dessins. »
Oui, c’est tout à fait ça ! Aucun pin ne ressemble à un autre, ils ont tous leur propre silhouette et adopte chacun leur attitude propre !
Merci Claire-Lise !