J’avais entendu parler de cette exposition au début de l’année et je l’avais notée dans un petit coin de mon esprit en me promettant d’aller la voir. Aujourd’hui, mon agenda me le permettait et ça tombait bien : aujourd’hui, 21 mars, c’est la journée internationale des forêts ! Et puis, il était temps, dans deux jours, l’exposition sera terminée !
Comme vous le savez, je suis une grande amoureuse des arbres. Mais peut-être ne saviez-vous pas que je suis particulièrement fascinée par les souches et les racines ? Alors, forcément, cette exposition associant des sculptures de Reynald Giovaninetti et des encres de chine d’Odette Camp, portant sur ces parties peus visibles des arbres m’a tout de suite attirée. C’était aussi l’occasion pour moi de me rendre enfin au Jardin Botanique de Bordeaux et d’y faire une jolie promenade !
Voici donc quelques photos de cette superbe exposition. J’ai été vraiment très profondément touchée par les oeuvres. Mon oeil, mon esprit et mon coeur ont voyagé et ont imaginé : ici un corps torturé ou abandonné au plaisir, là un scorpion ou encore des bateaux … Dans tous les cas, il était bien là, l’esprit des bois, et même, les esprit du bois ! Chut, plus un seul commentaire ! Je vous laisse visiter et voir … ce que vous voulez voir !
De la genèse de son travail, Reynald Giovaninetti dit, entre autres, ceci :
Et puis mes chères racines ! Majoritairement, ayant plus de chances d’être intéressantes par la complexité de leurs formes et de leur état de conservation : plus le bois est pourri, attaqué par les vers et les insectes, plus les trous, les creux, les brisures ajoutent à la beauté, à l’étrangeté, à la fascination des débris recueillis. Il y a parfois de véritables gisements : à la lisière de leurs champs, les paysans ont déposé les souches qu’ils ont dégagées. D’autres chances, plus rares, en pleine forêt. Un tronc foudroyé, des branches décomposées mais fascinantes. Un monticule le plus souvent dont émerge un bras en détresse : une racine sous-jacente. Armé du canif que je porte en promenade, j’entreprends de la déterrer. Une fois dégagée, sur place, grossièrement, mieux vaut débarrasser la pièce de la terre et de la pourriture qui l’encombrent et en découvrir les parties cachées. Reste à l’emporter. J’en ai récolté plus d’un lumbago !
Et bien voilà ! J’en connais qui ne se moqueront plus en voyant dans mon jardin une jolie souche aux formes torturées dont nous sommes tombés amoureux d’un seul et même regard mon Homme et moi lors d’une promenade en forêt dans la Loire et que nous avons donc ramenée chez nous. Nous aussi, nous avons connu le lumbago !
J’espère que cette petite expo-photo vous a plu. Mais si vous êtes Bordelais, je ne saurais trop vous conseiller de profiter des deux derniers jours pour aller la voir « en vrai ». En effet, mes photos sont forcément subjectives. Les sculptures sont, par définition, des oeuvres en trois dimensions et des photos ne peuvent pas pleinement les restituer. L’angle que j’ai adopté pour les photographier est celui sous lequel elles m’ont happée. Mais vous serez peut-être vous-mêmes émoustillés par un autre point de vue ?
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Et si on poursuivait avec un petit tour du Jardin Botanique ?
Voici quelques vues colorées des serres :
Un aperçu des immenses champs de culture dont les légumes approvisionnent Le Caillou, le restaurant du Jardin Botanique (où l’on joue aussi très souvent du jazz) :
Et enfin, le jardin aquatique :
Je me suis un peu prise pour Monet, à peindre des « nymphéas » à la pointe de mon appareil photo !
Des magnolias par centaines …
Les magnolias sont toujours là …
Après cette belle promenade entre racines, souches et jardin, j’ai eu envie de faire une pause dans un petit lieu atypique devant lequel je passe souvent et qui m’intriguait. Une fois de plus, cette journée internationale des forêts était la journée parfaite pour enfin pousser la porte de …
Depuis la Place du Parlement où se trouve son entrée (au bout de la Rue des Lauriers, cela ne s’invente pas !), L’Autre Petit Bois ne se distingue pas vraiment des autres cafés de la place. Il faut s’approcher de la vitrine pour commencer à pousser des « oh ! » et des « ah ! » et avoir envie de pousser la porte parce que …
Oui, oui, vous avez bien vu ! Dans ce bel endroit, on peut boire son thé (ou son vin) « à l’ombre » de magnifiques arbres ! Tout un petit bois y a été reconstitué ! Ces « arbres » sont plus vrais que nature ! De plus, L’Autre Petit Bois baigne tout entier dans une ambiance à la fois très cosy et vintage, délicieusement surannée ! J’ai a-do-ré !
J’aurais voulu tester leur formule cupcake (Un thé au choix + un cupcake au choix à 7,20 euros) mais ils ne font cette formule que le week-end. Je me suis donc contentée d’un thé à la menthe fraîche qui était très bon. Je reviendrai !
Mon thé à la menthe fraîche
Copyright Mariposa
Je vous recommande donc ce lieu féérique qui est à la fois salon de thé, bar à vin et restaurant. Je le recommande surtout pour l’ambiance pour le moment. Mon thé à la menthe était délicieux mais je ne peux rien vous dire ni des plats, ni des pâtisseries. Cependant, il y a un petit détail qui a son importance pour moi et qui ne m’a jamais trompée jusqu’ici : les toilettes sont impeccables, et lorsqu’on pousse aussi loin le soin et le souci du détail, en général, la chère est bonne !
L’Autre Petit Bois
12 Place du Parlement
33000 Bordeaux
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Pour finir cette belle journée sous le signe des arbres, des forêts et des lutins de la féérie, en quittant L’Autre Petit Bois, je suis passée par la Rue du Parlement Saint Pierre et, comme souvent lorsque je me promène dans Bordeaux, j’ai levé les yeux … Il faut souvent lever la tête et les yeux lorsqu’on flâne dans les rues bordelaises. Elle réservent de jolies surprises, tant au niveau de l’architecture que de l’imagination et de l’esprit créatif de leurs habitants :
(N’hésitez pas à cliquer sur les photos pour agrandir. Mon appareil photo n’est pas excellent, je suis piètre photographe et la lumière de fin de journée ne m’a pas beaucoup aidée ! Je pense que je retournerai prendre des photos de cette belle composition avec lanternes, arrosoirs, fées et papillons, en plein jour)
Vivent les arbres ! Vive les forêts !
Et vivent les lutins et farfadets !
Pour faire la fête aux arbres, mon ouvrage « Paroles arboricoles – Poèmes animistes » est toujours disponible !
MAGNIFIQUE!
Tu sais combien je partage avec toi l’amour des arbres, Patricia! Feuilles, troncs, racines, tout me plaît!
Ah Monique, j’ai pensé à toi très fort en visitant cette expo et c’est tout spécialement pour toi que j’ai décidé de publier toutes mes photos !
Merci de m’avoir enchanté l’âme, Patricia!
C’est avec plaisir ma chère Monique !