« C’est peut-être ça, être vivant : traquer des instants qui meurent. »
Muriel Barbery, L’élégance du hérisson
Gallimard, 2006
Depuis le printemps dernier, j’ai entamé un carnet un peu spécial que j’ai intitulé Le carnet des jolies petites choses. Sans aucune intention de le publier, juste pour garder la trace des petits bonheurs du quotidien ; des petits riens qui me font sourire ou me touchent tous les jours ; une sorte de mémoire de ce qu’on a tendance à oublier.
Il y a quelques jours, à la naissance de l’année 2014, j’ai relu un peu ce que j’avais consigné dans ce petit carnet depuis mars dernier. Cela m’a souvent fait sourire, j’ai même revécu certains instants, avec beaucoup de tendresse, cela m’a fait du bien, j’ai retrouvé avec plaisir des moments dont le souvenir ne s’était pas toujours imprimé en moi …
Alors, même s’il s’agit au départ et avant tout d’un carnet pour moi, souvent intime, j’ai décidé de partager une ou deux petites choses avec vous, pour entamer l’année avec douceur :
L’éclosion du tout premier narcisse au jardin.
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Entendre mes talons résonner sur les pavés somnolents de la nuit bordelaise.
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Entendre un petit oiseau gazouiller et s’envoler des cordes d’un violon.
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Lire Mathias Enard sous les toits avec la pluie en fond sonore.
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Le goût mêlé des premières fraises et des toutes premières cerises.
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Observer Merlin* en cachette quand il parcourt les territoires de son univers : le jardin, les vignes alentour et les terriers du talus de la voie ferrée.
*Merlin, c’est notre chat
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Savourer une insomnie en découvrant qu’une chaîne diffuse « Point Break » au coeur de la nuit
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