J’étais invitée en tant que métisse, née au Bénin de parents tous deux métis, et vivant en France depuis plus de 15 ans, et en tant qu’auteure de :
A la fin du débat et des échanges, j’ai eu envie de lire Nid d’ici, Née ailleurs, extrait de mon ouvrage Métisse. Et alors ? ci-dessus, au public. Parce qu’il me semblait qu’il abordait et résumait un peu tout ce qui avait été dit. Mais aussi et surtout parce qu’il synthétise tout ce que moi, j’avais envie de dire sur la question. Merci encore au public pour l’accueil réservé à ce poème et à mon recueil.
Mais j’aurais aussi pu lire ce poème, découvert sur Internet il y a quelques jours :
Il faut pouvoir partir
et malgré ça être comme un arbre :
comme si la racine restait dans le sol,
comme si le paysage passait et que nous demeurions fermes.
Il faut retenir la respiration
jusqu’à ce que le vent se relâche
et l’air inconnu commence à nous envelopper,
jusqu’à ce que le jeu d’ombre et de lumière,
du vert et du bleu,
nous enseigne les vieux dessins
et soyons chez nous
où que ce soit
et puissions nous asseoir et nous appuyer
comme sur la tombe
de notre mère.