Au milieu des fleurs,
Je suis dans la joie,
Moi le prince NEZAHUALCOYOTL
Mêlant gemmes et larges plumes de quetzal
Et je connais la face des jades.
« Les Chants de NEZAHUALCOYOTL »
Editions Obsidiane – UNESCO
Qué es la poesía
Netzahualcóyotl (écrit en 1450)
Version d’origine en Náhuatl :
Kin ok tlamati noyollo
nik kaki in kuikatl,
nik itta in xochitl.
Maka in kuetlawia in tlaltikpak !
Traduction en espagnol :
Lo he comprendido al fin :
Oigo un canto,
Veo una flor.
¡Oh, que jamás se marchiten ¡
Traduction en français
J’ai enfin compris :
J’entends un chant,
je vois une fleur.
Oh ! Que jamais ils ne fanent !
En vain, tu saisis ton teponaztli* fleuri,
Tu jettes à poignées les fleurs,
Elles se flétrissent !
…Ô mes amis, cette terre nous est seulement prêtée.
Il faudra abandonner les beaux poèmes.
Il faudra abandonner les belles fleurs.
C’est pourquoi je suis triste en chantant pour le Soleil.
*tepoznatli : tambourin à fente ancien, d’origine mésoaméricaine
Roses trémières
Amo el canto de zenzontle
Pájaro de cuatrocientas voces,
Amo el color del jade
Y el enervante perfume de las flores,
Pero más amo a mi hermano: el hombre.
« J’aime le chant du moqueur polyglotte
Oiseau aux quatre cent voix
J’adore la couleur du jade
Et le parfum entêtant des fleurs,
Mais plus que tout j’aime mon frère: l’homme »
Cascade de glaïeuls :
Je suis seul, Ô princes,
Le seul à percer le coffret de votre cœur
Ainsi nous qui sommes, quatre par quatre,
Tous nous partirons,
Tous nous mourrons
Ici sur la terre.