Enthousia 2

Le 31 janvier 2018

Visuel : Isabelle Valdelièvre

Fin avril dernier, c’est avec joie et bonheur que je vous annonçais la naissance de la plateforme de création Enthousia et que je vous invitais à découvrir les différentes contributions au premier numéro, parmi lesquelles mon poème Rebattre les coeurs.

Après quelques mois de parenthèse et à la faveur de la nouvelle année, le numéro 2 est en ligne depuis un peu plus d’une quinzaine de jours, avec à nouveau des contributions aussi diverses que riches et belles, qui caressent l’âme.

Cette fois-ci, mes contributions principales ne sont pas dans la rubrique « Poèmes », mais « Audio-Vidéo ». Et oui ! Ce sont de nouvelles voies/voix, de nouveaux champs/chants que j’ai décidé d’explorer cette année et j’y prends déjà énormément de plaisir.

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Tout comme pour le premier numéro, les contributions font écho à une citation. Mais cette fois-ci, la citation a été détournée et nous avons donc créé en écho à :

« J’aime les grands contemplateurs parce qu’ils sont les grands adorateurs, les flèches du désir vers l’autre rive. »
Ainsi parlait Zarathoustra, Nietzsche.

(La version originale dit « contempteurs », mais pour les rêveurs enthousiastes de cette plateforme, « contemplateurs » était bien plus inspirant !)

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Dès que j’ai lu cette citation dans l’appel à contributions, alors que j’étais encore en voyage au Québec, je ne sais pas pourquoi, mais mon esprit s’est immédiatement envolé vers l’Inde et les rives du Gange, à Varanasi (je n’y ai jamais mis les pieds, mais j’en rêve depuis bien longtemps de l’Inde !). Et je pensais écrire une suite de pantouns en miroir entre Bordeaux et Varanasi, la Garonne et le Gange. Je m’étais dit qu’à mon retour en terre bordelaise, j’irais faire une de mes grandes marches en bord de Garonne, rives gauche et droite, pour puiser ces pantouns à la source … Et j’ai poursuivi mon voyage canadien.

Feux poétiques de la Cie Carabosse aux Bassins à flot à Bordeaux en octobre 2017
Photo : Patricia Houéfa Grange

Quelques jours après mon retour, la Cie Carabosse nous a offert une merveilleuse mise en scène de feux poétiques aux Bassins à flot à Bordeaux. Ce fut un moment magique, suspendu, dans l’incroyable beauté de la nuit bordelaise. J’y ai pris des photos, vidéos et le lendemain, cette nuit lumineuse m’a inspiré un poème : Un baiser en Onirie.

J’avais d’abord décidé de le mettre en voix et d’en faire simplement un fichier audio. Puis j’ai pensé qu’il serait intéressant de créer une courte vidéo avec mes photos, vidéos et mon poème mis en voix. Et c’est en créant ce montage multimédia que je me suis dit qu’en fait il répondait bien à cette citation détournée de Nietzsche. Je l’ai envoyé à David Atria, fondateur et rédacteur en chef d’Enthousia, qui a accepté cette contribution (et m’a donné de précieux conseils pour améliorer la partie audio de ma création, merci !).

Voici donc ma première véritable création vidéo. J’espère qu’elle vous plaira. Il y en a d’autres qui me rampent déjà à l’esprit et attendent le moment opportun pour en jaillir ! Un baiser en Onirie :

Vous pouvez également retrouver le texte du poème dans la rubrique « Poèmes » ici.

Photo : Ronan Siri

Une fois cette première contribution envoyée, mon idée de départ est revenue me hanter, accompagnée d’un rythme cette fois-ci, qui n’arrêtait pas de me faire Tadidada, tadadidada dans la tête ! Une ronde de sons qui ne me quittait plus et qui me mettait l’esprit en farandole infinie ! Et c’est à nouveau David qui m’a soufflé l’idée de la transformer en fugue. A cette suggestion « atrienne », s’est superposée l’aura du magnifique Indiamore de Chassol que j’écoute et réécoute avec délice depuis plusieurs années. Et enfin, un pantoun est venu se poser sur l’ensemble, en miroir entre Bordeaux et Varanasi, la Garonne et le Gange. Quelques nuits de joyeux délires plus tard, Indiaspiration était né !

J’avais également envie de contribuer avec un dessin. Mais je n’ai pas eu le temps de me poser pour le réaliser comme je le souhaitais avant la date limite. Ce dessin attend toujours que je lui donne naissance, il est là dans ma tête et sous mes doigts. Je le partagerai certainement ici dès qu’il se sera matérialisé.

D’ici là, je vous invite à explorer en long, en large et en travers l’ensemble de ce formidable numéro 2 d’Enthousia que je trouve vraiment très réussi. Et je ne le dis pas juste parce que j’y participe. Il est bon, il est savoureux, il est salutaire que de tels espaces existent pour réenchanter notre monde !

Lisez, écoutez, regardez, contemplez, vivez et célébrez la vie !



2 grains de pollen to “Enthousia 2”

  1. Claire Lise dit :

    J’aime beaucoup ta vidéo Patricia, ton poème est délicieux à lire et à écouter. Et que ces feux poétiques sont beaux à voir.

    Indiaspiration me plaît beaucoup aussi. Belle idée que cette fugue et ce pantoun qui vient tout naturellement après ce fa sol la si qui l’introduit et le clôt dans une belle harmonie de sons. C’est très réussi et ça met le cœur en joie.

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