Une « chambre à écrire » en Malaisie

Le 1 mai 2016

Vintage handwritten letter and fountain penSource de l’image

Si en cliquant sur le lien vers un certain site Internet il y a un peu plus de deux ans, une petite voix m’avait soufflé tout ce qui allait s’ensuivre, je ne l’aurais jamais cru ! Et pourtant …

Janvier 2014. Via l’ancien blog (Encres du monde) de mon amie poète Claire-Lise Coux, je découvre le pantoun. Je suis immédiatement fascinée et je clique sur le lien vers la revue Pantouns. Je lis une bonne partie des derniers numéros publiés. Puis je passe une nuit à écrire et réécrire mon premier pantoun. Je décide de le soumettre à l’appréciation et aux commentaires du comité de lecture de Pantouns. C’est alors le début de ce qui deviendra une correspondance suivie et une belle histoire d’échanges pantouniques – mais aussi poétiques – et d’amitié avec Georges Voisset et Jérôme Bouchaud.

A la fin de l’année 2014, je suis devenue une des contributrices régulières de Pantouns, j’ai adhéré à l’association nouvellement créée Pantun Sayang – Association du Pantoun Francophone, j’édite un calendrier pantounique et lagunaire, Mamiwata – La maman de l’eau, autour du village lacustre de Ganvié au Bénin en collaboration avec l’aquarelliste Guy Papin, et enfin je fais partie des auteurs publiés dans Une poignée de pierreries, la toute première collection de pantouns francophones.

Juillet 2015, je participe à la Rencontre de Barbezieux (ville natale d’Henri Fauconnier), première rencontre internationale organisée autour du pantoun francophone. J’y fais une mise en voix et en son d’une sélection de pantouns. J’y présente des extraits du projet vidéo La maman de l’eau, adaptation visuelle et en LSF du calendrier Mamiwata – La maman de l’eau, réalisée avec ma complice Sylvanie Tendron au sein de notre Duo Silence, Poésie !
Lors de cette Rencontre, je fais la connaissance « en vrai » de Georges Voisset, mais aussi d’autres contributeurs réguliers de Pantouns comme Marie-Dominique Crabières, Renuka Devi, Kistila, Aurore Perez, Yann Quero, Georges Friedenkraft ou encore Jean-Claude Trutt. Mais j’y rencontre aussi Roland Fauconnier (fils d’Henri), le Pr. Muhammad Haji Salleh ainsi que Noraniza Abdul Aziz de l’ITBM en Malaisie. Beaucoup de discussions et d’échanges. Des liens qui se tissent.
Lors de ces Rencontres, j’ai aussi l’immense joie et honneur de recevoir le Prix d’Amour du jury pour mon calendrier Mamiwata – La maman de l’eau, décerné dans le cadre du premier concours international de pantouns francophones.

Pendant ces rencontres de juillet 2015, on murmure et on complote déjà pour organiser une deuxième rencontre qui aurait lieu en Malaisie, patrie d’origine du pantoun, patrie d’adoption de Fauconnier. Le Pr. Muhammad Haji Salleh, avec lequel j’ai sympathisé, m’adresse une invitation de principe pour cette future rencontre encore au stade de projet …

Colloque Henri Fauconnier Malaisie - Header

Début 2016, je reçois un mail de l’ITBM confirmant cette invitation au nom de l’ITBM, de l’Université de Malaisie et de l’Ambassade de France en Malaisie. Je vais donc intervenir lors du Colloque sur Henri Fauconnier et la Malaisie qui se déroulera les 20 et 21 mai à Kuala Selangor (ville d’adoption d’Henri Fauconnier) en Malaisie !

mon carnet rougeMon carnet rouge
Ma « chambre à écrire »

Ma participation à ce colloque sera artistique. J’y ferai des mises en voix, en sons et en espace de pantouns. Je profite également de cette invitation pour effectuer un vrai voyage en Malaisie et avoir un premier contact avec ce pays dont j’ai adopté le pantoun. Je pars un peu en amont du Colloque pour traverser et visiter une partie de ce pays et y développer un projet de « chambre à écrire » inspiré de celui de Sophie Robin à Bordeaux. Ce projet constituera ma contribution principale au Colloque. Mais je ne vous en dis pas plus pour le moment.

Mai 2016. Actuellement, je suis donc sur le point de m’envoler pour la Malaisie pour y déambuler, pour l’absorber par chacune des fibres de mon corps et pour tenter de lui rendre hommage à travers un projet d’écriture et de création artistique pluridisciplinaire.

Si l’on m’avait dit il y a deux ans que ce petit pantoun serait venu me chercher par la main pour m’emmener chez lui, j’aurais éclaté de rire ! Et pourtant …
C’est aussi un rêve très ancien qui est sur le point de se réaliser, celui de mettre enfin les pieds et l’âme en Asie …

A suivre.

0Maison-Esprit-Boudoir-286Source de l’image



5 grains de pollen to “Une « chambre à écrire » en Malaisie”

  1. […] Source : Une « chambre à écrire » en Malaisie « Papillons de mots […]

  2. Je te souhaite de faire un très beau voyage Patricia. J’aime ta façon de raconter comment tu as été conquise par le pantoun et les rencontres artistiques et amicales qui ont suivi ce coup de foudre poétique. C’est une magnifique aventure que tu déroules pour nous et qui ne fait que commencer. J’ai hâte de découvrir ta « chambre à écrire »et je ne doute pas que tu seras conquise par cette Asie dont tu rêves depuis si longtemps. Et je vais te faire une petite requête, j’aimerais tant que tu m’envoies une carte de là-bas…
    Des bises

  3. Merci Patricia ! Si la carte me parvient avec un pantoun, je serai comblée.

  4. […] avec lesquels j’échangeais depuis des mois, voire des années. Mais je partais aussi avec un projet de création poétique et j’avais glissé à cet effet un carnet rouge dans mon sac de […]

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