Roboésie. Ah ?

Le 17 juillet 2015

rencontre homme robotJe dédicace cette note de blog à mon frère, Eric Grange, grand fan de Terminator, et à tous ceux qui, comme lui et moi, ressentent de la nostalgie quand on prononce les mots Goldorak ou X-Or (click & have fun !)

Sur la fin de mon primaire, j’ai reçu ce livre en prix de fin d’année scolaire (oui, oui, je l’ai toujours, je garde tout, d’ailleurs il faudrait que je le relise !) :

Androïde III

Androïde III bisL’androïde Tome III : A la merci d’une puce
Seth McEvoy
Hachette Jeunesse, 1990

A l’époque, je ne connaissais pas le mot « androïde » [je savais très bien ce qu’était un cyborg par contre, grâce à mon frère qui pouvait regarder Terminator en boucle toute la journée. Il est d’ailleurs devenu ingénieur informatique, spécialiste en cognitique, mais aussi marcheur rêveur 🙂 ] Depuis, ce mot exerce une certaine fascination sur moi, ainsi que tout ce qui a trait au lien humain-robot …

C’est pour cette raison que je suis allée voir la création Robot de Blanca Li en avril dernier au Pin Galant à Mérignac :

Voilà ce que j’en ai dit le lendemain sur ma page Facebook :

Hier soir, je suis allée voir la création Robot de Blanca Li et j’ai passé une excellente soirée.
Je n’avais jamais autant ri devant un spectacle de danse ! Beaucoup de rire, mais aussi de jolis moments de poésie et d’émotion (l’arrivée du premier Nao qui apprend à marcher et danser avec l’un des danseurs) et de la réflexion.
Très belle réflexion sur les hommes de plus en plus victimes des automatismes, de la répétition, des moules d’une part ; et sur les robots de plus en plus humanoïdes d’autre part. L’homme est une machine : notre organisme lui-même est constitué et fonctionne comme un appareil ; mais notre réflexion parfois aussi se mécanise. Le robot humanoïde quant à lui parvient de plus en plus à faire naître en nous des émotions et sera très certainement un excellent compagnon pour beaucoup d’humains dans le monde à venir. Alors, vers un monde androïde ?
Il faut également saluer la performance artistique des danseurs et de toute l’équipe. Outre le métissage homme-machine-robot, il y a aussi cette joyeuse danse entre classique, contemporain, hip-hop, flamenco (por cierto !) et même arts circassiens !

robotEvolution

C’est aussi en raison cette fascination pour l’univers robotique que j’ai été happée par ce documentaire, diffusé en juin dernier sur Arte. J’ai été particulièrement troublée, surtout par Bina48 :

Et voilà qu’à présent, au gré de mes pérégrinations sur Internet, je découvre que grâce à des algorithmes, les robots peuvent désormais écrire des scénarios, des romans et de la poésie. Nous serions donc arrivés à l’ère de la roboésie ! Sidérant, non ?

Vous n’êtes pas convaincus ? Si vous lisez l’anglais, allez faire un tour sur Bot or not. C’est un site qui vous propose de jouer gratuitement à deviner si un texte a été écrit par un robot ou un être humain. Je me suis fait avoir à plusieurs reprises ! Rien d’extraordinaire, les robots ne sont pas près de révolutionner la littérature, certes, mais c’est très surprenant !

Un exemple :

robot poemJe vous propose deux traductions personnelles :

– Une traduction qui « colle » au texte :

Le lion rugit et le chien aboie. C’est intéressant et fascinant que l’oiseau vole mais ni ne rugisse ni n’aboie. Il y a de captivantes histoires d’animaux dans mes rêves et je les chanterai toutes si je ne suis pas épuisé(e) et las(se).

– Une traduction plus libre :

Le lion rugit et le chien aboie. L’oiseau vole mais ne rugit pas, ni n’aboie. C’est intéressant et fascinant. De captivantes histoires d’animaux habitent mes rêves et je les chanterai toutes si je ne suis pas épuisé(e) et las(se).

[A noter que j’ai traduit « exhaused » comme si c’était « exhausted » qui avait été écrit. Je ne sais pas si c’est une coquille. Je ne connaissais pas « exhaused » et ne l’ai pas trouvé dans un dictionnaire officiel. J’ai trouvé des traductions sur Internet indiquant « abattu ». Mais sans certitude, j’ai préféré rester sur « exhausted » (épuisé). Si vous qui passez par là en savez plus, n’hésitez pas à laisser un commentaire.]

Autant vous dire que je n’ai pas peur des robots, dans la vie ou dans la poésie ! Je pense qu’il y a de la place pour tout le monde : la Terre, la Nature, l’être humain, les robots, les androïdes et autres cyborgs.

L’essentiel étant de ne laisser rouiller ni son cerveau, ni son coeur (cliquer sur l’image) !

coeur



2 grains de pollen to “Roboésie. Ah ?”

  1. Monique dit :

    Ah! J’avoue que cela me fait quand même peur. Je ne suis pas certaine que l’humain s’y retrouvera. Mais bon, vu mon âge, je ne connaîtrai pas cela. Ouf!
    D’un autre côté, cela me rassure dr voir ta confiance en l’avenir et ton assurance de pouvoir gérer tout cela.
    Impressionnant le cœur!

    • Mariposa dit :

      Monique, même si les progrès de la technologie sont fulgurants, je ne suis pas certaine de voir non plus un monde où humains et robots vivront VRAIMENT côte à côte, les uns avec les autres comme dans « I, Robot » ! Mais si cela devait être le cas, je pense que j’arriverais à les apprivoiser et à les apprécier. On a souvent peur de ce qu’on ne connaît pas et c’est tout à fait naturel et humain, justement. Les méandres tortueux de l’âme humaine peuvent être infiniment plus effrayants qu’une éventuelle erreur de programmation informatique …

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