Frida Kahlo

Le 8 mai 2014

Frida-Kahlo

J’ai rencontré Frida Kahlo en 2002, dans une salle de cinéma, lors d’une projection du magnifique et diablement esthétique film de Julie Taymor avec Salma Hayek. Bien sûr, en tant qu’étudiante en langues étrangères appliquées, dont l’espagnol, je connaissais et j’admirais beaucoup le travail de Frida Kahlo. Mais je ne connaissais pas Frida. Je l’ai rencontrée dans ce film. Et ce film a eu et a toujours énormément d’importance dans ma vie …

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C’est en sortant de cette salle de cinéma que j’ai décidé que j’irais au Mexique. C’est ce que j’ai fait deux ans plus tard. J’y ai passé six mois pour un stage de fin d’études. Et partout où j’ai pu aller là-bas, je suis partie sur les traces de Frida. L’un des premiers quartiers où je me suis promenée à Mexico, c’est Coyoacan, où je me suis évidemment rendue à la Casa Azul. Mais partout, je suis partie rendre visite aux traces et aux souvenirs de Frida Kahlo et Diego Rivera.

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Je ne saurais pas vous expliquer pourquoi l’histoire et les oeuvres de cette femme me touchent à ce point. Est-ce parce que ma famille et mon enfance ont été particulièrement touchées par la maladie et la souffrance de proches ? Est-ce parce que la féministe que je suis a été impressionnée par cette femme debout, vibrante, colorée, engagée malgré  la maladie, la douleur, malgré TOUT ? Je ne sais pas.

Toujours est-il que c’est aussi en sortant de cette salle de cinéma, après avoir vu Frida peindre des papillons sur ses corsets qui l’enserraient tels des chrysalides, que la symbolique du papillon a commencé à se graver dans ma chair et mon esprit, et que j’ai commencé à devenir Mariposa … Il a suffi que je découvre par la suite que le Mexique est la terre où se trouve le sanctuaire d’oyamels qui accueille les papillons Monarque pour que le reste se fasse …

dix femmes de paroles

C’est donc tout naturellement que lorsque Karfa Diallo et Isabelle Kanor m’ont proposé il y a quelques mois de participer à la lecture « Dix femmes de paroles » en lisant des textes d’une femme engagée, j’ai eu envie de rendre hommage à Frida.

Demain soir, à partir de 20h30, au Théâtre Marguerite Duras à Bordeaux (Quartier des Chartrons) je « serai » donc Frida Kahlo. Je lirai des extraits de ses lettres et de son journal et je chanterai aussi La Llorona pour faire participer Chavela Vargas, amie très intime du couple Rivera-Kahlo.

Ma lecture s’intitule « Le cerf blessé/El venado herido » et sera une lecture bilingue français/espagnol comportant le poème de Frida qui accompagnait son tableau El venado herido lorsqu’elle l’a offert à ses amis Arcady et Lina :

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Nous vous attendons très nombreux !

femmes noires et résistances

Cette lecture fait partie de la manifestation « Femmes noires et résistances » organisée dans le cadre de la célébration du 10 mai, journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions. Dans ce cadre, je participe aussi à l’Après-midi de la Liberté qui a eu lieu le 10 mai au Rocher de Palmer.

A 16h15, je ferai une lecture sonore d’extraits de mon recueil Ventres, sons creux. Cette lecture s’intitule « Noire et A-mère ».

Ce recueil sera en vente, vendredi soir et samedi après-midi, à la table de la librairie partenaire La Machine à Lire.

Vous trouverez ici l’ensemble du programme de ces manifestations.

En vous espérant nombreux !



10 grains de pollen to “Frida Kahlo”

  1. Monique dit :

    Mon Dieu quelle vie trépidante tu mènes, Patricia! Merci pour les échos qui arrivent jusqu’à ma petite vie tranquille. Je comprends ta fascination pour Frida Kahlo. A voir ses portraits on devine les chemins de souffrance qu’elle a pu suivre.

    • Mariposa dit :

      Héhé, oui, en effet, ma vie est assez trépidante en ce début de mois de mai ! Je reprendrai une vie plus tranquille – que j’apprécie grandement aussi – dès la semaine prochaine, pour finir de tisser mes deux spectacles du mois de juin ! Eh oui !!!
      Sinon, je pense qu’on ne peut pas rester indifférente à la vie et l’oeuvre de Frida Kahlo. On aime ou on déteste. Mais on ne peut pas rester indifférent. C’est quelque chose qui va chercher nos tripes, tirer sur notre chair, fouiller le tout fond de notre âme et de notre coeur …

  2. […] Image source (right): papillonsdesmots.fr […]

  3. Monique dit :

    Jeu de coïncidences? Je découvre dans le magazine « La Vie » un article sur la migration des papillons Monarque vers le Mexique à partir du Canada… Des millions de papillons font ployer les branches des arbres sous leur poids. Des images fantastiques!

    • Mariposa dit :

      Eh oui, c’est en effet la période de leur migration Monique ! Je rêve de les voir un jour dans le sanctuaire d’oyamels dans le Michoacan au Mexique. Je les avais manqués de peu lors de mon passage dans la région pendant mon séjour mexicain il y a dix ans …

  4. Claire-Lise dit :

    Frida fait également partie des artistes qui me fascinent. C’est l’ensemble de sa vie, son courage, sa dignité malgré les épreuves, ses combats qui me touchent aussi profondément. Son oeuvre vient derrière. C’est la femme que je trouve admirable. Son amour indéfectible et malheureux pour Diego RIVERA donne à sa vie une dimension encore plus tragique. Son histoire est unique, bouleversante et merveilleusement humaine. C’est aussi l’histoire d’une rédemption par l’art et cela ne peut laisser indifférent.

  5. Ana-Laura dit :

    una leyenda maya cuenta que las mariposas son mensajeras de las almas de los muertos… de este modo podemos seguir comunicandonos con nuestros seres queridos, y entre ellos nuestras queridas hermanas Frida y Chavela.

    • Mariposa dit :

      Hola Ana-Laura, gracias por tu pasaje aqui. Si conozco esta leyenda. Hay una leyenda parecida en Japon tambien : las mariposas blancas son las almas de los muertos. Y estoy convencida de que Frida y Chavela van volando alrededor de nosotros.

  6. […] Un clin d’oeil à mon amie Isabelle Kanor avec laquelle j’avais tissé cette lecture pour la toute première fois il y a quelques années … […]

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