Cuisine littéraire : « 1Q84 » se mange aussi !

Le 9 décembre 2012

Crevettes sautées aux légumes façon Tengo

Il y a quelques mois, j’ai lu et beaucoup aimé le Livre 1 de la trilogie 1Q84 d’Haruki Murakami. Me voici plongée dans le Livre 2 depuis quelques jours. J’accroche un peu moins qu’au premier. Je trouve qu’il y a énormément de longueurs et que le rythme est désespérément lent. J’arrive à la moitié de l’ouvrage et il y a un événement qui fait à mon avis le « noeud » de ce Livre 2 mais qui s’étire indéfiniment sur plusieurs chapitres et 150 pages ! Mais bon, le plaisir de lecture est quand même toujours là.

Il y a par exemple ce type de passage dont je ne comprends pas l’intérêt dans le récit, mais qui a suscité l’intérêt de la gourmande et cuisinière amatrice que je suis :

« Il mit de l’eau à chauffer dans une grande casserole, et, en attendant qu’elle frémisse, il ébrancha les haricots de soja, puis les saupoudra de sel sur la planche à découper, bien uniformément. Il les plongea ensuite dans l’eau bouillante.

(…)
Tengo éminça finement une bonne quantité de gingembre. Puis il coupa du céleri et des champignons en julienne, hacha menu de la coriandre. Il décortiqua les crevettes et les rinça à l’eau du robinet. Il les étala sur du papier absorbant, les ordonna soigneusement, l’une à côté de l’autre, comme une rangée de soldats. Une fois les haricots de soja cuits, il les sortit de la casserole, les mit dans une passoire et les laissa refroidir. Après quoi, il mit sur le feu une grosse poêle à frire, y versa de l’huile de sésame blanc qu’il répartit uniformément et y fit revenir le gingembre émincé à feu doux.

(…)
Il mit le céleri et les champignons dans la poêle, monta le gaz au maximum et mélangea le tout à l’aide d’une spatule en bambou, en agitant légèrement la poêle. Il assaisonna sa préparation d’un peu de sel et de poivre. Quand les légumes commencèrent à s’attendrir, il ajouta les crevettes égouttées. Il remit encore du sel et du poivre puis versa un petit verre de saké. Il ajouta rapidement de la sauce de soja et enfin parsema le tout de coriandre.

(…)
Lorsque les légumes et les crevettes sautés furent cuits, il les transféra dans une grande assiette. Il sortit une nouvelle bière du réfrigérateur, s’installa à la table, et commença à manger son plat fumant, complètement absorbé dans ses réflexions. »

Extrait du Chapitre 4. Tengo. Peut-être ne devrais-je pas souhaiter ces choses-là du Livre 2 de la trilogie 1Q84

***

Comme vous le voyez sur mes photos, je me suis largement inspirée de la « recette » de Tengo pour cuisiner mon repas d’hier soir ! Evidemment, ce passage n’est pas assez détaillé pour être tout à fait certain des ingrédients et des quantités. J’ai adapté aussi par rapport à ce que j’avais chez moi. J’ai utilisé par exemple des germes de soja et pas directement le haricot de soja. Le type de champignon cuisiné par Tengo n’est pas précisé non plus, alors j’ai utilisé des champignons noirs. Tengo a utilisé une poêle à frire, j’ai préféré sortir mon grand wok. Quant aux quantités, j’ai fait par rapport à mes habitudes, mes goûts et mes envies !

Une seule chose à dire : c’était délicieux ! Il aura au moins servi à ça ce passage !!!

***

Edit au 29 décembre 2012 : Un blogueur a eu un peu la même idée que moi en publiant ce post.



2 grains de pollen to “Cuisine littéraire : « 1Q84 » se mange aussi !”

  1. ERIKA FISCHER dit :

    Moi aussi, je suis plongée dans le livre2 et à la recherche du volume 3. Et je me suis posé une question au sujet du celéri : en branches ou en bulbe ?? Il est sympa et très culotté, ce Murakami.
    cordialement
    Erika Fischer

RSS feed for comments on this post. And trackBack URL.

Répondre à ERIKA FISCHER