En écho à mon post précédent, j’avais envie de partager ce très joli poème de mon amie Claire-Lise Coux avec vous :
La langue des signes
L’enfant n’entend pas le chant des mots
Mais de ses mains qui dansent
Il défait les mailles du silence
L’enfant n’entend pas le chant de l’eau
Mais de ses mains qui dansent
Il jette au loin le filet du silence
L’enfant n’entend pas le chant des oiseaux
Mais de ses mains qui dansent
Il efface les empreintes du silence
L’enfant n’entend pas le chant des roseaux
Mais de ses mains qui dansent
Il tisse le tulle azuré de l’espérance.
Claire-Lise COUX
Ce poème a été primé lors de l’édition 2010 du concours annuel des ADEX, qui avait pour thème « Le silence ».
Merci Patricia, je suis heureuse de relire mon poème ici.
Tu as raison, la langue des signes, comme tu le dis dans ton précédent et passionnant billet, n’est pas seulement la danse des mains mais bien un langage du corps entier.
L’image des mains qui dansent a inspiré mon poème mais elle est bien en-deçà de la richesse de cette langue.
Cela n’en rend pas ton poème moins beau en tout cas Claire-Lise ! C’est l’un de mes préférés parmi ceux que tu as écrits et que j’ai pu lire jusque là. Et puis il faut bien reconnaître que la première fois que l’on voit quelqu’un s’exprimer en langue des signes, le regard se fixe d’abord sur les mains, avant d’englober l’intégralité de la personne qui s’exprime.